L’affaire Johan Vonlanthen, les journalistes et la liberté de conscience individuelle

Genève/Suisse | 10.02.2010 | BIA/APD | Liberté religieuse

Du 7 au 17 décembre 2009, plusieurs médias essentiellement suisse alémaniques) se sont intéressés à Johan Vonlanthen, joueur de football, membre du FC Zürich et de l’équipe nationale suisse.

En effet, ce sportif passe par une période de réflexion. Il le dit d'ailleurs lui-même, sur son site Internet personnel : « je suis préoccupé par des problèmes personnels liés à une réflexion sur mon avenir à long terme » (www.johanvonlanthen.ch).

Selon différents journalistes, ses préoccupations sont étroitement liées avec sa foi chrétienne. Après avoir fréquenté l’Église adventiste du septième jour de Salzbourg, en Autriche, Johan Vonlanthen profiterait de la pause hivernale pour se faire baptiser dans cette dénomination. Il mettrait ainsi un terme à sa carrière de footballeur afin de respecter le Sabbat.

Johan Vonlanthen dément cette rumeur dans un communiqué vidéo daté du 11 décembre 2009 et diffusé sur le site web du FC Zürich. Dans son intervention, il déclare : « J’ai pu lire beaucoup de choses et beaucoup de choses ont été écrites à mon sujet. J’aimerais dire clairement que je n’ai pas de problème d’argent et que si j’ai fréquenté l’Église adventiste du septième jour de Salzbourg, je n’ai rien à faire avec elle et je ne me ferai pas baptiser. » Il se réjouissait, par ailleurs, de retrouver la pelouse du stade dès le 4 janvier 2010.

Aussi, il est toujours surprenant de découvrir que certains journalistes rebondissent allègrement sur une partie des propos de personnalités afin de donner à leurs textes, quelques fois incomplets, une tournure pas toujours conforme à la réalité des faits. La recherche du sensationnel permet d’écarter un certain nombre de vérités et de réalités. Par exemple, mentionner que Johan Vonlanthen est adventiste alors qu’il ne l’est pas ; qu’il se remet en question en raison de sa foi, alors que ses interrogations sont d’un autre ordre ; qu’il appartient à une secte ou que sa religion lui interdit d’exercer son métier.

Le service de presse adventiste est indigné par cet amalgame et souligne fortement que le sport est compatible avec la foi, qu’un jour de repos durant la semaine comme le samedi n’interdit pas à un sportif professionnel sa pratique du sport durant les six autres jours de la semaine, etc.

Volontairement, les croyants adventistes sont en mesure de faire des choix en s’orientant selon leurs convictions et leur conscience.

Comme le rappelle la Fédération de la Suisse romande et du Tessin, « l’Église adventiste du septième jour considère que la conversion et l’adhésion à toute Église, religion ou croyance relève de la liberté de conscience individuelle. C’est un droit fondamental et universel qu’elle respecte et défend. »

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